6
De nombreux aspects gênants pour l’image sont passés sous silence. Chaque éolienne nécessite un
socle de béton jusqu’à 20 m de profondeur, représentant de 800 à 2000 tonnes de béton ferraillé,
qui ne sera jamais enlevé, engendrant à terme une pollution du sous-sol
13
.
Cet aspect est
soigneusement éludé dans les compromis de location de terrains dont les propriétaires découvriront
la mauvaise surprise à terme. Au démantèlement, seul un décapage de surface est prévu. La
profession a activement participé à la rédaction du décret d’application, mais ce point semble avoir
échappé à l’attention des rédacteurs.
Les alternateurs de plusieurs centaines de kilos sont dopés aux lanthanides, les terres rares
14
,
matériaux de haute toxicité sur lequel l’Académie de Médecine réalise actuellement une étude
approfondie en vue d’actualiser le texte de l’Institut de prévention des risques sanitaires
15
.
Ce point
n’est mentionné nulle part dans les enquêtes publiques. L’extraction et le raffinage de ce matériau
provoquent d’énormes pollutions locales mais aussi des risques à termes analogues à ceux des
métaux lourds ou de l’amiante dans les installations éoliennes. Les fabricants d’aimants à terres rares
soulignent le grave danger de dégradation rapide de ce matériau selon la température d’utilisation.
La température d’un alternateur d’éolienne atteint fréquemment 300 degrés. La pollution peut dans
ce cas être progressivement diffusée par les éoliennes jusqu’à 50 kilomètres de rayon.
Les bruits propagés par les éoliennes se manifestent sous forme de basses fréquences, de
battements et de turbulences jusqu’à 15 km. Le récent congrès mondial de l’INCE a porté sur les
bruits des éoliennes avec 89 communications scientifiques de tous ordres
16
.
Une étude australienne
a démontré la dangerosité de ces engins pour la circulation aérienne
17
.
On imagine la suite en cas de
développement off shore…
A la suite de l’action d’une association contre un dispositif tarifaire avantageux mais non
réglementaire, les financements sont devenus plus difficiles . Comme dans toute bulle financière, les
acteurs ont commencé à être plus vigilants. Les faiblesses du système apparaissent. Les affirmations
enjolivées, les mythes, les objectifs enthousiastes se révèlent dans toute leur réalité beaucoup moins
sonnante et trébuchante.
Sur place, les associations de défense n’ont pas manqué de mettre à jour les préjudices énormes du
développement durable : baisse de fréquentation touristique, perturbation des exploitations
agricoles, affections dues au bruit, dépréciation considérable du parc immobilier, recettes fiscales
ridicules, quantités infimes et aléatoires d’électricité réellement produite, dérogations soudaines et
exorbitantes au droit de l’urbanisme… etc… Un simple aspect : depuis quelques années, la
jurisprudence a toujours confirmé la dépréciation des biens immobiliers situés à la vue d’éoliennes,
de 22 à 40 %. Sachant qu’une éolienne concerne en moyenne de 700 à 1200 habitations, on imagine
l’ampleur du préjudice local…
13
Comité Français de Mécanique des sols et géotechnique – recommandations sur les fondations d’éoliennes –
5
juillet 2011 version 1.11
3
14
15
INRS cahier de notes documentaires n° 147 2 trim 1992
16
/
17
Ralph Holland Tip vortices nov 2009