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opérateurs pesant 40 % du parc français est révélatrice ci-dessous, les courbes sont quasiment
identiques et tendent vers zéro:
Evolution Cours vestas Copenhague 2007-2012
Evolution Gamesa Madrid 2007-2012
(
Bloomberg nov 2012)
cotations Bloomberg juin 2012
Les autres leaders emboitent le pas : l’Espagnol
G
AMESA
a été obligé de changer brutalement son
président au mois de mai après une descente aux enfers de près de 90 % de son titre, dont 80 % pour
la seule dernière année. Sur ses 23 usines, elle n’envisage d’en garder que quelques-unes .
EDP
,
présenté comme 4
ème
mondial, plonge à son tour de 35% après avoir bénéficié d’un retard de
conjoncture, et il prend la même pente, à peine mieux rattrapé par ses nouveaux actionnaires chinois
qui s’en servent comme d’un cheval de Troie.
N
ORDEX
l’allemand s’effondre à son tour de près de 60
%.
Même l’atypique
E
NERCON
vient de procéder à une mystérieuse opération de transfert de la
totalité de son capital à une fondation « pour préserver l’avenir ». Quant à
A
LSTOM
,
sa « croissance »
sur un hypothétique éolien se traduit en fait par une dégradation de son secteur énergies
renouvelables, dont les perspectives sont perçues comme « léthargiques » par les analystes qui
dégradent le groupe de stable à négatif pour les deux prochaines années, comme Standard and
Poor’s dernièrement.
Les gros sinistres interviendront après les élections américaines, parce qu’il est impossible
d’annoncer la suppression des « PTC » (subventions aux énergies renouvelables) avant cette date,
mais le compte à rebours a déjà commencé. Le marché américain représentait jusqu’à présent une
activité de base dont le brusque ralentissement va déclencher le reste. De nombreuses banques
d’affaires associées à des opérateurs industriels commencent à publier des mémorandums sur la
meilleure façon de récupérer pour une bouchée de pain ces opérateurs dès 2013, et les faire évoluer
vers des sociétés de maintenance. La casse en emplois sera importante mais beaucoup moins que
prévu, alors qu’on n’avait atteint au mieux que 15% à peine des chiffres de création d’emplois
annoncés dans l’euphorie initiale. Avec une certaine mauvaise foi, les industriels éoliens parlent de
pertes d’emplois sur les objectifs et non sur le réel, dans un rapport de 1 à 6. En France, après avoir
affirmé peser 60 000 emplois à terme, le Syndicat des Énergies Renouvelables parle de 11 000
emplois, pour finalement avouer que 1000 emplois sont menacés par la crise de l’éolien. Où est le
vrai chiffre ? Quelles sont les statistiques officielles qui le prouvent ?
L
ES OPÉRATEURS ÉOLIENS PASSENT DU FRAGILE AU PÉRIL
Chez les opérateurs, le son de cloche résonne de la même façon. Un opérateur éolien germano
danois, Scan Energy, a provoqué en 2011 à lui seul la neuvième défaillance en un an d’une banque
danoise, Mors Fjordbank qui venait pourtant d’être restructurée.