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De la prochaine bulle, il ne restera que du vent…
De la prochaine bulle, il ne restera que du vent, et le printemps 2013 pourrait bien en être
l’échéance. Depuis plusieurs mois, comme pour les subprimes, Dexia, la Grèce, l’Espagne, etc…, les
signaux s’accumulent et confirment l’imminence d’une nouvelle débâcle, cette fois dans les énergies
renouvelables, le secteur éolien.
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Précieux systèmes entre amis
La filière éolienne, « composante des énergies renouvelables, créneau de création d’emplois », émet
des signaux de détresse croissants. Aucun pays n’échappe à l’art du grand écart : entre discours
officiel sur « l’espoir » des énergies renouvelables sans cesse reporté, et finances publiques en crise.
Pas un seul ne peut continuer à subventionner à perte un système qui ne marche ni au niveau
technique ni au niveau économique. Bien pire, en temps de crise, grâce à l’impôt sur des familles
souvent modestes, des fortunes privées colossales et discutables ont vite asséché le filon. Paris
Mouratoglou a accumulé une fortune personnelle de 700 millions euros en quelques années, imité
par d’autres, comme les familles Gruy ou Germa. Parmi les constructeurs éoliens emportés par cette
spéculation, pas un seul n’échappe à des indices évidents de chute accélérée vers un effondrement
prochain, amorcé depuis le printemps 2012. L’exception française ne pourra rester longtemps dans le
déni, notre nouveau sport national.
Tout ce système est financé en France par une sorte de taxe fourretout et injuste prélevée sur le seul
consommateur
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la CSPE
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Depuis 2006, la Cour des Comptes et le Conseil d’Etat répètent que la
CSPE est un impôt « innommé » qui ne pourra continuer à échapper au contrôle du Parlement. Seule
une poignée d’emplois précaires ou temporaires ont été créés dans des statistiques peu officielles
variables et sujettes à caution, au prix de dégâts collatéraux soigneusement étouffés. Des appuis
inexpliqués couvrent le choix du pire procédé des grands mâts à hélices face à de nombreux autres
plus fiables, et le présentent comme « propre », alors qu’il en est très loin. Ce procédé mastodonte
permet de jouer en quantité avec les « certificats carbone » et les « certificats d’énergie
renouvelable » dont les mystérieux mouvements permettent aux pollueurs de continuer à polluer
grâce aux éoliennes, tout en multipliant leurs profits déjà très élevés. Les dégâts environnementaux
et collatéraux sont énormes. (terres rares, fondations pérennes, affections dues au bruit,
dépréciations immobilières considérables, secteur BTP local, pertes fiscales, etc…)
Mais sur le fond, aucun débat démocratique n’a eu lieu, alors que près de la moitié du territoire
français est concernée, que chaque opération d’éolienne nouvelle ampute la France de l’équivalent
d’un arrondissement de Paris, tout cela au prix d’une augmentation considérable de l’électricité.
Bizarrement, le lancement de ces opérations s’est exercé contre l’avis de l’Autorité de régulation, la
CRE
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,
sur décision spéciale du ministre, dans des relents peu limpides. Il en a été curieusement de
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Cour des Comptes- juin 2012
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Dossier : Commission de Régulation de l’Energie
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Avis sur le projet d’arrêté fixant les conditions d’achat de l’électricité produite par les
installations utilisant l’énergie mécanique du vent - CRE 30 octobre 2008 - Journal officiel